premier verre

Lestras interpella l'aubergiste.

monsieur, je gouterais bien à vos fruit, servez moi avec cela un taie à la menthe s'il vous plait.

Le tenancier répondit :

La vie est dure, ici.

Puis il alla chercher des pâtisseries, des fruits glacés, ou sucrés. Lorsque les Samaréens payèrent, il considéra les pièces avec curiosité. Puis il alla les peser sur une balance et rendit la monnaie en pièces d'or Djariis. L'or restait de l'or, dont la valeur dépendait du poids.

Maître Jacques, savant de Samariis s'approcha dans la salle. Il adorait cette ambiance. Les fils du désert l'avaient toujours fasciné, libres, fiers, il respectait beaucoup ces valeurs. Ils n'étaient pas des nantis, mais ils avaient toujours reçu un acceuil chaleureux, souvent beaucoup plus amical que bien des clans de la riche cité ou il avait fini par arriver après une longue et pénible errance...

"Bonjour. Pourriez vous s'il vous plait me servir un thé à la menthe..." .

Le tenancier servit. Il allait d'une table à l'autre et n'avait guère le temps de discuter. Et parler aux Samaréens sous les yeux des autres était un peu périlleux, par ces temps troublés. Il revint au groupe.

Une partie de nos spécialités sont sur la carte. Le mieux est d'y goûter. Quans au bon temps, j'espère que vous aurez l'occasion de voir une de nos fêtes.

Il se dit ici que Samariis est la ville des plaisirs, et des excès. Que dans les lieux publics, les salons somptueux, les gens se disent mille politesses. Nous ne sommes ici aussi... expansifs. Ne prenez pas une attitude réservée pour de l'hostilité.

L'homme eut un léger sourire pour la première fois.

Pour briser la glace, il nous faudra vous et moi nous lever trois heures avant le soleil et nous rendre dans le désert la chercher dans les glacières que nous avons aménagées. Les jours sont torrides mais les nuits sont glaciales dans le Désert Ouvert.

L'homme écarquilla les yeux

C'était une formule... Un homme marié se rendant seul dans le Désert avec une jeune femme... Ce n'est pas convenable.

Mais, si vous ètes accompagnée de certains des vôtres, vous pourrez je pense vous mêler aux ouvriers qui partent le matin à cette tâche. ^^

Cela dépend du mari et de la femme qu'ils ont choisi^^

L'homme marié porte une alliance, comme chez vous. La femme mariée porte à ses oreilles des anneaux d'or, de différentes tailles. Ces anneaux représentent la quantité d'eau que possède le foyer. Une part de l'eau est donnée à la Ville en échange de ces anneaux, pour le bien commun, les soins des malades, l'aide aux pauvres, et remboursable si besoin. Nos épouses sont fières de ces bijoux, qui peuvent à l'occasion servir de monnaie.

L'homme s'inclina

Je suis Jamis, fils de Harah. Nous citons le nom de nos mères qui nous ont donné le jour.

Maitre Jacques qui savourait son thé, écoutait attentivement les paroles échangées. Il pensa que nombreux à Samariis avaient encore un grand chemin à faire, pour accepter les différences, comprendre ces hommes et ces femmes simples et libres, et surtout les respecter, ainsi que leurs traditions. Il était cependant certain qu'avec le temps, ils auraient tous à y gagner. Comprendre, écouter, admettre l'autre avec ses différences, échanger des idées, ne pouvait qu'enrichir spirituellement l'homme... Ce qu'il avait toujours fait... Il dit alors

"Je suis prêt, et avec grand plaisir, à vous accompagner, si vous le voulez bien. Me levez tôt n'est pas un problème pour moi. Et sentir le vent du désert sur ma peau, voir le lever du soleil sur les dunes, me rappelera de bons et lointains souvenirs..."

Maître Jacques s'inclina...

"Heureux de vous rencontrez aussi Dame Shiina. Certes, le voyage ne sera pas facile, il faudra bien vous protéger du soleil pour la journée, et du froid la nuit et le matin... Mais n'ayez point de crainte, les fils du Désert veilleront sur nous, je peux vous assurer que leur hospitalité n'est à nulle autre pareil. Il faut juste ne pas oublier qu'ils ont des traditions qui ne sont pas les notres, et que nous devons les respecter, les comprendre, ne pas juger... "

Hugues de Payns entra dans ce magnifique endroit au couleur et aux senteurs variées saluant tout le monde au passage.

Alors Maitre Jacques, après cette première journée difficile, il semblerait que nous méritions un petit verre.
Approchez vous Shiina, votre frère m'a demandé de veiller sur vous en son absence et de vous parler des coutumes du desert que je connais un peu pour y avoir vécu moi meme.

Soba venez nous rejoindre également et prenons ces boissons ensemble !

Avec plaisir Hugues. Et si après nous allions grignoter quelque chose tous ensemble, la carte est alléchante, et toutes ses émotions mon creusé l'appétit...