"Peuple Djarii,
Lorsque nous luttions contre l'invasion barbare, notre Gouverneur, incapable assurer votre sécurité, a bradé notre indépendance contre les troupes de Samariis. En retour les Samaréens ont reçu l'autorisation, qu'ils considèrent aujourd'hui comme un droit, de s'installer chez nous.
C'est à bras ouverts que nous avons accueilli ces Samaréens modestes, qui n'avaient pas un toit pour se loger, et que nous considérons aujourd'hui comme nos frères. C'est avec bienveillance que nous avons toléré l'installation de puissants Samaréens, qui ont accru leur patrimoine immbilier, eux qui n'auraient pas donné un coin de cave à leurs concitoyens déshérités.
Qu'ont-ils faits de Djariif ?
RIEN.
Se sont-ils mêlés à la population ? Se sont-ils intéressés à notre vie, à nos coutumes, à notre histoire, à nos croyances ? Avez-vous vu dans vos rues la moindre manifestation d'intérêt ?
A la veille de l'élection de leur gouverneur, l'un des deux candidats s'est permis de parler d'"Empire Samaréen", de clamer que Djarrif portait désormais la bannière de Samariis, qu'elle était terre Samaréenne à jamais, et autres affirmations colonialistes et ignorantes, rayant en quelques mots le principe même de notre identité propre. Après le massacre d'hier, il parle de cités soeurs, met de l'eau dans son venin.
Car hier, à ceux qui manifestaient leur juste colère, les Samaréens ont répondu par le meurtre, la répression aveugle et brutale d'une armée d'Occupation.
La responsabilité de cette barbarie revient au Gouvernement Samaréen, qui ne s'intéresse à Djariif que pour y percevoir ses taxes, et y caser ceux pour qui il n'a plus de place.
Les proches des victimes d'hier se sont rassemblés pour constituer le noyau de l'Armée de Libération Djarii. Un gouvernement provisoire, formé de patriotes qui rejettent la marionette Samaréenne qui siège au Palais, organise la résistance, pour que revive une Djarrif libérée du joug des petits tyrans et des profiteurs.
Le combat, votre combat, commence."