Inquiétude.

Noble inconnu, je n'irais pas par quatre chemins. Je désapprouve votre mouvement clandestin, mais je ne peux m'empêcher de venir mettre mon grain de sel.

Je suis Lothang, prêtre et Annonceur du clan Barthanes. Mon temple est dans les basses-fosses, vous devez surement voir de quoi je parle.

Si je suis venu, c'est parce que j'ai eu vent d'une rumeur qui me chagrine et m'inquiète. J'ai entendu que les religieux n'étaient pas les bienvenus à Djariff. Je n'ai aucun pouvoir de décision, je ne représente pas le gouvernement, et j'espère ne pas être le seul représentant de la sagesse et de la paix. Mais je tenais à vous dire que la religion ne connais pas de frontière physique. Je prêche à Samariis aussi bien qu'à Djariff. J'enterre des nobles et des mendiants avec la même ferveur. En privant Djariff de ses croyances, vous abandonnez une partie de la population, de Djarii de souche même, de leur foi et les abandonnez à la peur du vide.

Confirmez vous cette rumeur ?
Si vous le désirez tout ce que vous dites peut tomber sous le secrêt de confession.

Qu'en est-il de nos propres croyances, prêtre ? Pensez-vous que nous vous avons attendu pour trouver notre propre foi et nos propres cultes ? C'est votre indifférence pour notre foi qui vous est reprochée. Pas un mot ni un regard pour ce qui existait avant votre venue. Seriez-vous capable de me citer un seul Dieu Djarii ?

Il appartiendra à votre corporation de changer cet état de choses. La mythologie Djarii est un vide qu'il faudra combler.

Non, je ne connait aucun de vos dieux, en revanche certains Djarii connaissent ma déesse. Mais si vous voulez discuter théologie, je vous envoie ma prêtresse. J'ai un profond respect pour les autres religions de smariis, si vous me présentez les vôtres, je ne vois pas pourquoi j'entrerais en conflit avec elles.
Je comprend que vos archives aient disparu lors du pillage de la ville par les barbares et peut être même les Samaréens qui vous en ont libéré ; j'ai souffert de nombreuse perte pendant mes années d'errance dans le désert. Mais de là à me parler d'indifférence, vous me faites bien rire. J'ai mes dogmes et j'y crois. Si j'avais le choix, convertirais-je toute la population de Djariff ? Oui ! Et celle de Samariis aussi, puisque je prie et j'espère pour que ma foi soit la meilleure pour tous.
Est-ce que je méprise les non Initiés ? Non. Et si vous passiez de temps en temps à Samariis ou vous êtes les bienvenus, vous pourrez consulter les archives de l'Agora et de l'Oecumenia pour en avoir des preuves.
Et vous verrez en même temps que les autres religions sont pour la plupart aussi tolérante.

Je suis contre la violence, mais j'ai le devoir de permettre à ceux qui partage ma foi de pouvoir se retrouver dans un lieu saint. Je ne vous permettrais pas de me chasser de notre ville.

Nous n'avons nul besoin d'être convertis. Et pourrons dire "notre" ville ceux qui auront oeuvré pour elle. Votre ignorance de Djariif est totale. Nos archives n'ont pas disparu. Les cultes Djarii sont à redécouvrir, à réécrire. Ceux qui comprendront çà seront les bienvenus.

L'homme qui avait parlé ainsi s'approcha de Lothang.

Une chapelle n'est pas une échoppe, prêtre. On ne prêche pas dans des murs sans apprendre avant à quoi croyaient ceux qui les ont bâtis.

Et moi je suis très curieux de les apprendrent ces cultes, dites moi comment me les enseigner ?

Je pense que l'on se connait.. mais ce qui m'interrese c'est de vous écouter

Citation :

Une chapelle n'est pas une échoppe, prêtre.

Et une culture n'est pas un secret.
Elle est à faire partager.

Oui, je me suis installé ici parce que je n'avais nulle part ailleurs ou aller. Oui, je me suis retrouvé dans les basses fosses parce que le terrain n'était pas cher. Et puis ?
Me suis-je moqué des habitants ? Me suis-je braqué contre les coutumes ancestrales de la ville ? J'ai appris quelques mots au contact des habitants, j'ai appris certains noms de ceux qui sont morts pour cette ville à travers les expressions de ceux qui venaient, par curiosité ou par manque d'écoute assister à mes prêches dans mon échoppe. Je n'ai forcé personne. Je n'ai pas vanté les tarifs allèchants des baptèmes ou des funérailles.

Un sourire barra le visage de Lothang. Et pas un sourire méprisant...

Et je dis notre ville parce que je n'ai nul autre endroit. Et je dis notre ville parce que j'aime ce lieu. Je n'y suis peut être pas autant attaché que vous, mon sang n'a pas coulé, je ne suis pas un guerrier mais je sais apprendre.
Je ne peux réécrire vos mythes parce que... je ne sais pas écrire et je ne connais pas votre passé.
Mais je sais écouter.

Samariis était autant différente pour moi que Djariff l'est aujourd'hui. Mais j'ai gagné la citoyenneté Samaréenne.
Si vous ne me tuez pas, je ne vois pas qui m'empêchera d'apprendre à savoir tout ce qu'il y a à savoir, avec le temps. Ou bien la culture de Djariff est elle si pauvre qu'en deux mois je devrais déjà la connaitre ?

Djahir regarda les deux hommes.

Ibn al Qaïfa ! C'est aux religieux de parler religion. Je ne suis qu'un combattant.

Il étendit les bras sur la ville.

Ne cherchez pas en moi les réponses. Cet espace est à ceux qui se sentent Djariis, ceux qui agissent Djariis. Ce sont eux qui écriront Djariif. Ne cherchez pas en moi les réponses, les moyens. Je ne suis pas un Mahdi, un prophète. Trouvez les réponses à vos questions. Ouvrez vos esprits, et agissez.

Il prit congé et se mêla aux passants, avalé par la foule

Hugues de Payns regarda partir Djahir, se laissant envahir de cette nostalgie des temps anciens de notre Ordre en se remémorant ces peuples gagnés par cet esprit d'une grande sagesse que nous avions rencontrés lors de nos croisades.

J'ai besoin de méditer longuement maintenant car les toutes les réponses sont en nous, il suffit d'aller les chercher et de les accepter !

L' Eau... Nous avons entendu parler de ces contrées où l'eau couvre des régions si vastes qu'on ne voit plus la Terre. C'est difficile à concevoir pour nous. Nous avons des canaux. De là, je peux me représenter une rivière, mais pas plus...

L'Eau est sacrée ici, mais pour sa rareté. C'est une richesse, parfois une monnaie.

Nous avons beaucoup à apprendre l'un de l'autre, Milos.

Bonjour à tous, mon peuple les Enfants de Dragonia vient d'installer sa demeure à Djarii.
Nous adorons la beauté âpre de ces terres et particulièrement le côté montagneux qui nous rappelle nos terres natales.

Oui, Djariif est une terre désertique, mais l'eau n'est pas si loin, un vaste fleuve coule juste au sud de la ville pas très loin. Au nord un climat plus fertile a permis à une vaste forêt de s'ériger, abritant moults barbares derrière ses vastes frondaisons.

Jetez donc un coup d'oeil aux coordonnées et aux cartes de l'Extra Muros publiées à l'Agora de Samariis.

Sans cette eau proche les djarii n'auraient pu bâtir une si vaste ville.
Nos géologues se sont penchés avec intérêt sur les raisons de cette poche désertique.
Entre la forêt et nous, djariis, se dressent de vastes montagnes, les Montagnes grises, comme l'indique la carte, qui font barrage aux précipitations abondantes à peu de distance au nord.

Je dresse ici cette carte à l'attention de nos frères djarii. Au sud nous voyons la fière ville de Samariis entre les bras du fleuve.



Serait-il possible de dresser cette une carte plus détaillée des terres relevant du territoire des djarii.
Si des personnes veulent m'y aider.