| La Mémoire de Djarriif ou le petit journal de Shiina | |
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Auteur | Message |
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Shiina
Nombre de messages : 90 Date d'inscription : 17/03/2007
| Sujet: La Mémoire de Djarriif ou le petit journal de Shiina Dim 18 Mar - 6:01 | |
| Shiina s'installa confortablement sur une des terrasses du centre ville. Elle sortit de son sac un rouleau de parchemin, un pinceau fin et de l'encre noire. Elle réfléchit un instant puis se mit à écrire.
Premier jour à Djariif:
Je viens de rencontrer et surtout de parler pour la première fois à des djarii. C'est un peu normal pour moi qui ne suis arrivée à Samarîis que depuis quelques jours. Pour la première approche ils me sont apparus tout d'abord trés renfermés et taiseux : j'ai même pris cela pour de la méfiance voire de la haine envers l'étranger.
Je me trompais lourdement. Les djarii sont un peuple fier et qui ne s'embarrasse pas du superflu. "On parle toujours mal quand on a rien à dire." : tel est leur philosophie. A l'image de l'endroit ou ils vivent : le désert.
Il m'a également semblé que, bien que les discours ne soient pas de mises, chaque homme ou femme attachent une grande importance à ce qu'ils peuvent dire. Pas de superflu, pas d'effets de style...
Mais attention : cela ne veut pas dire qu'ils ne sont pas charismatiques. Disons en résumé qu'il s'agit de leur style...
Comme je l'ai déjà dit plus haut le désert est un élément qui a fortement imprégné leur mode de vie. Note pour plus tard : il faudra que je creuse un peu plus cette voie là.
Leur culture m'est totalement inconnue pour le moment. Pas d'archives à cause de la lutte contre les barbares. Peu de lieux de cultes... Djariif est une cité en reconstruction et il en va de même pour sa culture.
Je vais essayer de compiler tout ce que je peux récolter comme informations ou renseignements sur leur culture. Note pour plus tard : certains clans semblent au fait de certains us et coutumes, il faudra que je contacte Hugues de Paynes par exemple.
Il y a néamoins deux ou trois choses que Djariif et mes montagnes natales ont en communs. Par exemple le vent. Ce vent doux et chaud qui caresse le visage comme une eau claire. Le vent de chez moi froid et dur peut être doux si on apprend à être en phase avec lui : en cela je trouve que ces deux endroits se ressemblent. Et leurs patisseries sont délicieuses : il faudra que j'apprenne à en faire moi même sinon je vais me ruiner chez l'aubergiste.
Fin du premier jour. | |
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Shiina
Nombre de messages : 90 Date d'inscription : 17/03/2007
| Sujet: Re: La Mémoire de Djarriif ou le petit journal de Shiina Dim 18 Mar - 14:37 | |
| Le lendemain et toujours au même endroit, Shiina se rassit afin de continuer son travail de compilation. D'un naturel curieux elle n'avait eu aucun problème à commencer son travail d'investigation.
Deuxième jour à Djariif:
Je suis pour l'heure trés fatiguée. En effet, j'ai dû me lever à trois heures du matin pour aller en excursion dans le désert. J'y suis allé en compagnie de Maître Jacques (un homme charmant et trés galant soi dit en passant, il m'a raconté comment il avait aidé à soigner les blessés pendant la guerre). Nous sommes partis à cheval en direction de l'ouest en plein désert. Les nuits sont glacials dans le désert : l'abscence de végétation et de vie animale (bien qu'il y en ait) entraîne une chute prodigieuse de la température.
Je crois avoir gagné un peu de respect auprés de mes guides car je ne suis pas venue trés couverte pour ce périple. Je ne suis pas d'un naturel frileuse et le climat de mes montagnes natales m'a habitué à bien pire (je ne pourrais pas en dire autant de ce pauvre Maître Jacques qui aura surement du travail pour ses infirmières en rentrant). Nous avons parcouru les dunes pendant prés d'une heure. Toutes les dunes se ressemblaient pour moi mais je compris bien vite que les djarii n'avaient pas le regard fixé au sol mais bien au dessus de nous. Il est aisé de se perdre dans le désert et c'est pourquoi le tracé des étoiles est une connaissance plus que nécessaire.
Enfin nous sommes arrivés à un oasis. Plutôt petit, celui-ci avait un point d'eau ainsi que de nombreux palmiers et autres végétaux que je ne connaissais pas mais il m'a semblé reconnaître des dattiers. Beaucoup d'animaux de toutes les tailles étaient venus s'abreuver et s'enfuirent à notre seul vue dans toutes les directions. Mettant un pied à terre le guide fit signe à mon compagnon de route et moi de le suivre.
L'oasis cachait une petite grotte dont l'entrée était dissimulée par de la végétation. En entrant qu'elle ne fut pas ma surprise de voir des parois de glace sur tout le long de la grotte! Le guide m'expliqua alors que les djarii opérent ainsi pour obtenir de la glace : une grotte bien isolé par de la végétation empêche la moindre chaleur de rentrer. Les djarii empilent ensuite de l'eau dans des tonneaux et badigeonnent également les murs d'eau : tout ce procédé afin de faciliter la glacification. Le guide m'expliqua également que ce procédé était impossible à Djariif car "la terre est réchauffée par les hommes qui y habitent".
Nous sommes repartis peu aprés le chargement de quelques dizaines de kilos de glace sur les chevaux. Lorsque je lui demandais à quoi allait être destiné toute cette glace le guide fût alors trés évasif. J'ai vaguement compris une histoire de "produit de luxe" et de "rites". Note pour plus tard : toujours ce rapport avec l'eau et les croyances, il faudra que je pousse un peu plus loin.
A part ce périple riche en enseignement j'ai encore appris deux ou trois petites choses sur le quotidien des djarii. Leurs chevaux sont plus petits que les notres mais trés nerveux. Les djarii en prennent grand soin et je pense qu'il y là un point commun avec notre propre culture : la propriété d'un cheval recouvre également une notion "sociale". Note pour plus tard : Hugues de Paynes m'avait parlé d'un croisement entre ses deux races de chevaux et comme c'est également un chevalier (et donc par extension une personne montée, désolée pour le mauvais jeu de mot) il pourra donc répondre à quelques questions.
Lorsqu'un djarii se présente à vous il vous donnera son prénom suivi de la formule "fils de..." avec le prénom de sa mère. Apparement l'égalité des sexes est de mise à Djariif mais plus que cela j'y vois un profond respect des institutions familiales. Note pour plus tard : la cellule familliale semble être une structure clé de l'organisation sociale djarii, mais j'ignore toujours les rôles de chacun ou la place de chaque membre.
Mon frère Shazeomon vient de m'envoyer une hirondelle de Samarîis. Les choses ne se présentent pas pour le mieux. Les deux candidats à l'élection se sont déclarés contre toute démarche de communication avec les autorités djarii. Les débats sont houleux et les clans ne sembent pas d'accord sur la décision à prendre.
En attendant je vais continuer mes recherches. L'aubergiste du coin est une vrai mine de renseignements.
Fin du deuxième jour.
Dernière édition par le Mar 20 Mar - 3:12, édité 1 fois | |
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Shiina
Nombre de messages : 90 Date d'inscription : 17/03/2007
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Shiina
Nombre de messages : 90 Date d'inscription : 17/03/2007
| Sujet: Re: La Mémoire de Djarriif ou le petit journal de Shiina Mar 20 Mar - 17:39 | |
| Quatrième jour :
J'écris ces quelques mots au beau milieu du désert. Je me sens complètement perdu parmi l'océan d'étoiles juste au dessus de ma tête : je pourrais passer la nuit à les contempler... On se sent comme absorbée par l'immensité du désert qui semble se prolonger dans le ciel...
Il fait trés froid et même moi j'ai parfois quelques frissons malgré les vêtements que je porte. Je me suis mise un peu à l'écart pour m'écouter penser. Les autres sont dérrière moi prés du feu de camp : Nemo raconte ses voyages, Hugues chante, Maître Jacques l'accompagne tout en enlaçant Sorïa et Tiker, Yuan Ji et Lushie dansent au rythme de la musique djarii. Les djarii rient, plaisantent, devisent et chantent avec nous... nous sommes bien loin des premiers contacts glaciaux. Cette joyeuse congrégation me fait chaud au coeur et me fait un peu oublier les problèmes de Samarîis : nous sommes si loin de tout! Pas la moindre trace de civilisation ou encore du passage des hommes.
Nous sommes partis trés tôt ce matin afin de faire la majeure partie du chemin dans la fraîcheur de la matinée. Cette petite expédition avait été proposée par MJ plus tôt dans la soirée. Mais quelle ne fût pas notre surprise lorsque Djahir accompagné de quelques gardes se joignit à nous! Sa présence en étonna plus d'un mais je comprit vite qu'il était trés heureux que Djariif soit à nouveau pleine de vie et qu'il tenait à nous le faire savoir.
MJ souhaitait absolument voir les oasis de l'est de Djariif et nous partîmes donc dans cette direction. La majeure partie de la caravane était constituée de bêtes appelés "chameaux", une sorte de cheval version grognon et avec deux bosses dans le dos. Il faut avoir le coeur bien accroché pour pouvoir les chevaucher! Je n'ai guère vu que Nemo supporter leurs va et vient incessants (il a le pied marin : forcément ça aide). J'ai eu de la chance j'ai pu chevaucher un destrier djarii noir ébène. Je vais vous épargner le récit du voyage en lui même qui peut se résumer à ceci : on monte une dune, on la redescend, on essaie de rester le plus longtemps possible sur l'arête de la dune puis on la descend pour en remonter une autre etc etc...
Non, les choses intéressantes se sont passées lorsque nous sommes arrivés à l'oasis. Perdu entre des falaises celui ci nous offrait le réconfort des ombres et la fraîcheur de son point d'eau. Le moment semblait quelque peu irréel : quelques instants avant nous étions dans une véritable fournaise et nous voilà dans un véritable eden! Je pense que la simple vue d'une cascade nous a renvoyé dans l'enfance car nous nous sommes (presque) tous empressé d'aller piquer une tête (c'est Soba qui a commencé à pousser les autres dans la cascade et évidement cela à dégénéré en bataille).
Le camp installé, nous en avons profité pour parler et échanger avec les djarii présents. Je m'interressais à un en particulier : Djahir. Je me dirigeais donc vers lui et lui demanda alors trés poliment si nous pouvions parler. Il était en train de tirer une bouffée de son narguilé au beau milieu de sa tente et me demanda si j'étais la jeune femme aussi curieuse qu'impertinente. Je lui répliquais alors que l'impertinence était toujours décelée lorsque l'on se retrouvait sans réponses aux provocations. Amusé il me proposa de s'asseoir juste à côté de lui sur des coussins.
Avant de parler de nos discussions il me faut parler de l'homme qu'est Djahir. J'ai cru comprendre que Djahir n'était pas son vrai nom : Djahir est une sorte de titre que les djarii donnent à celui qu'ils estiment être le plus apte à les diriger. C'est un homme qui donne au mot charismatique tout son sens : il a atteint ce que nombre d'orateurs n'ont pas, il arrive à être charismatique tout en étant silencieux. On pourrait le croire renfermé mais il fait preuve d'une largesse d'esprit qui m'a surprise. C'est également un guerrier mais je pense qu'il utilise sa tête plus que ses bras. Pour lui la violence est toujours l'ultime recours mais il n'hésite pas à l'utiliser lorsque la situation le demande. Malgré toutes mes questions il a fait preuve d'une grande patience à mon égard : il s'est montré interressé, courtois et a toujours essayé de répondre à toutes mes questions du mieux qu'il a pu. Mais sur l'homme en lui même il est resté trés évasif et je n'ai guère pu apprendre de nouvelles choses à son égard : une autre fois peut être...
Je sortis alors le bouquin que j'avais trouvé hier et je lui demandais de m'aider à traduire certains passages intéressants. Il a été assez étonné que je me trouve en possession d'un authentique ouvrage djarii : les barbares en ont détruit tellement pendant la guerre... Mais le fait est qu'il y tellement de choses à dire que je ne peux toutes les mettre ici. De plus il s'est avéré que certains passages sont écrits dans ce qu'il m'a dit être "le langage des sages". Et Djahir ne maîtrise pas bien cette langue réservée aux prêtres. Le mystère reste donc entier même si j'ai pu apprendre certains détails intérressants. Le mythe du "Vieux Père du Désert" est fondamental et là encore je manque de place pour tout expliquer. Je n'ai en revanche appris que peu de choses sur les rites ou croyances concernant l'eau mais les mentions sur ce sujet sont tellement nombreuses qu'il faut absolument que j'en sache plus.
J'arrive à la fin de mon parchemin et j'ai encore des dizaines de choses à dire... J'ai l'impression de vivre une aventure humaine trés intense. Il me suffit de me retourner pour contempler un groupe de gens qui sont en train de devenir mes amis. L'insouciance est de mise ainsi que les sourires. Mon frère me manque (mon dieu je n'aurai jamais cru que j'allais dire ça un jour...) et comme dit le proverbe "l'éloignement fait se rendre compte de l'attachement que l'on porte aux proches".
En contemplant ce ciel étoilé ou l'imagination se perd dans l'infini j'ai l'impression d'avoir mon frère et ma défunte soeur à mes côtés... Magie du désert... Fin du quatrième jour. | |
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Shiina
Nombre de messages : 90 Date d'inscription : 17/03/2007
| Sujet: Re: La Mémoire de Djarriif ou le petit journal de Shiina Lun 26 Mar - 15:04 | |
| Septième jour:
J'écris ces quelques lignes avec pour pupitre le dos de Hugues et comme chaise le flanc d'un chameau! Nous nous sommes retrouvés pris dans une tempête de sable et je dois avouer que j'ai bien eu peur lors des premiers instants. Heuresement que Mj était là et qu'il a pris rapidement les choses en main.
Notre guide Mohammed est inquiet. D'aprés lui les dunes vont changer de configuration et il va perdre ses repères. Nous allons devoir nous rationnés en eau. Il espère surtout que le soleil sera rapidement visible afin que nous puissions à nouveau nous orienter.
Je suis un peu inquiète et le chameau fait des bruits bizarres... Le désert m'a enfin montré son côté menaçant...
Fin du septième jour. | |
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Shiina
Nombre de messages : 90 Date d'inscription : 17/03/2007
| Sujet: Re: La Mémoire de Djarriif ou le petit journal de Shiina Sam 31 Mar - 8:13 | |
| Huitième jour:
Je ne sens plus mon corps! Ne vous inquiétez pas je ne suis pas malade ou mourrante : je me suis juste accordée une petite journée de détente avec un petit passage au hammam.
Aprés notre périlleux retour de notre petite escapade dans le désert nous étions tous plutôt épuisés (c'est le moins que l'on puisse dire!). Mj, qui connaît bien mieux que moi les endroits intéressants de Djariif, me conseilla d'aller passer un petit moment au Hammam. Mais que dire de cet endroit? J'ai presque envie d'y habiter! Le meilleur moyen pour que vous compreniez de quoi je parle est d'aller passer une petite aprés midi aux bons soins de Lorianne.
Sinon quoi de neuf? Et bien aujourd'hui je me sens d'humeur ethnologue et c'est pourquoi je vais vous parler des djarii (je parle des djarii type avant que les saraméens viennent s'installer). Je pense avoir une vision maintenant assez globale et approfondie pour ne pas dire trop de bêtises à ce sujet. Pour les généralités on peut d'ores et déjà dire que la société djarii ressemble en de nombreux points à celle de Samarîis. Le système clanique est "pratiquement" pareil et il n'y a guère qu'au niveau des institutions qu'ils diffèrent de nous.
Le système clanique donc... Il n'y a pas de clan au sens saraméen à Djariif mais plutôt des familles ou des tribus. Bien que chacun soit libre de choisir sa voie il est d'usage que les enfants suivent la même voie que leurs pères et mères. C'est à mon avis un bien pour un mal : les enfants sont trés bien formés mais d'un autre côté ce système empêche l'apport de "sang neuf" (entendez par là d'idées nouvelles ou d'impulsions nouvelles). Mais qui suis je pour juger? De plus, on retrouve les différentes catégories de clans présents à Samarîis. Je vais en faire un exposé assez rapide. Je tiens également à préciser que ce que je vais dire n'est en rien un cliché ou quoique ce soit de ce type : à chacun de se faire son opinion.
Les savants : les savants djarii sont aisément reconnaissables dans la rue à leurs chapeau trés particulier : une sorte de toque un peu molle et qui a tendance à retomber sur un côté de la tête. Les savants djarii sont des experts en astrologie (j'ai déjà parlé de l'importance des étoiles pour les djarii en ce qui concerne l'orientation dans le désert) et sont d'éminents manipulateurs de lentilles. Ils travaillent trés souvent de nuit et c'est pour cela qu'on les voit rarement le jour. Ils leurs arrivent de travailler étroitement avec les religieux pour tout ce qui concerne les étoiles. Ils ont dressé une carte trés précise du ciel et ont de nombreuses connaissances adjacentes notament sur le trajet des planètes ou les mouvements des astres. Les architectes djarii obéissent à une règle assez déroutante au premier abord : leur objectif est maximiser l'espace intèrieur tout en gardant un maximum de fraîcheur. Cela donne parfois des maisons ou des bâtiments un peu bizarres de l'extèrieur mais qui à l'intérieur sont spacieux et frais. Ils ne contruisent pas de maisons de plus de deux étages car les tempêtes sont assez fréquentes. Ils ont également crée un systéme trés efficace des eaux usées et leurs bains sont de tout premier choix (testé et approuvé par ma personne). Je trouve les batîments djarii trés agréables à regarder : ce qui me fait dire que les architectes ont un peu une âme d'artistes. D'ailleurs architectes et artistes travaillent souvent ensemble : de nombreuses maisons djarii ont des fresques et des sculptures sur le fronton. Les alchimistes djarii sont reconnus pour leurs onguents et baumes : c'est d'ailleurs pour cela que de nombreuses caravanes viennent à Djariif. Ils sont des maîtres en cosmétiques et cela leur assure généralement des profits juteux avec les marchands. Ils ont également réussi à créer une sorte de poudre qui explose au contact de la flamme (ce qui explique l'état calamiteux de leurs tuniques) : d'aprés ce que j'ai compris ce serait un mélange de carbone et de soufre réduit en poudre. Mais je ne suis pas sûre du procédé... Que dire de plus? Je n'ai pas rencontré beaucoup de copistes et cela me fait dire que la tradition orale est trés developpée à Djariif. Les livres sont précieux et rares notament à cause de la rareté du papier (peu d'arbres à Djariif). D'une manière générale les savants djarii sont tous considérés comme des lunatiques au sein d'une société assez réservée. La recherche du nouveau est quelque chose d'assez étranger pour les djarii en général qui vivent en répétant des gestes séculaires.
Haaaaa mon corps est vraiment sur un petit nuage! J'ai envie de dormir et je commence à avoir du mal à tenir mon pinceau... Je continurai demain...
Fin du huitième jour. | |
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Shiina
Nombre de messages : 90 Date d'inscription : 17/03/2007
| Sujet: Re: La Mémoire de Djarriif ou le petit journal de Shiina Dim 8 Avr - 16:57 | |
| Dixième jour:
Cela fait bien longtemps que je n'ai pris mon pinceau pour écrire! Je suis complètement débordée : la délégation djarii, Soba, les sablés, mon travail ici... Non vraiment je n'ai pas une minute pour moi. Et encore moins pour ces mémoires. En plus Shazeomon m'a appris que mon travail n'avait pas été récompensé lors du concours de la Novela-Shi. J'ai été dépité je dois l'avouer... Enfin bon ce n'est pas bien grave... je me vengerai c'est tout...
Ou en étais je lors de mon dernier chapitre? Ha oui l'ethnologie sur les djarii. J'ai parlé des savants et je vais maintenant parler d'une catégorie de djarii que j'ai énormément fréquenté depuis mon arrivée et avec qui je me suis battu un nombre incalculable de fois : les marchands. Plus qu'une simple étude ce petit résumé sera (je l'espère de tout coeur) un guide voire une bible pour chaque personne en vue de contacts avec cette catégorie de... gens.
Les marchands : L'imagerie populaire djarii représente le marchand comme un gros bonhomme aux joues tombantes richement habillé avec dans ces mains une balance pour peser l'or et une petit loupe pour en vérifier la qualité. Evidement rien n'est moins faux : je n'ai pour ma part croisé aucun marchand qui ressemblait à cette description. Ils ont beaucoup de défauts mais n'ont pas ceux ci. D'ou vient cet antagonisme des djarii envers leurs propres marchands? La raison en est simple : Djariif dépend en grande partie du commerce et les marchands sont les grands gagnants de cette situation. Les djarii se plaignent toujours des prix qu'ils jugent exorbitants en pensant que les marchands font un bénéfice énorme à chaque vente. Pour avoir pu comparer les prix de Samarîis et de Djariif j'ai pu juger que les marchands djarii proposent des prix tout à fait raisonnable. Malheuresement je constate que ce préjugé peut être contracté par n'importe qui : j'ai moi même tendance à rouspeter contre les marchands à la moindre vente... Il se trouve qu'en fait le marchand djarii type est souvent obligé de partir en caravane afin d'aller chercher ou marchander ses produits. Mais il est vrai qu'ils traînent toujours avec eux une balance et une petite loupe : la vérification de l'or est presque une sorte de rituel pour eux. Les marchands les plus vieux (cad expèrimentés) restent à Djariif tandis que les jeunes "pousses" s'en vont se faire la main en parcourant le désert en caravane.D'ailleurs ils sont plus souvent dans leurs habits poussièreux de caravaniers qu'en costumes dorés. Ces voyages sont une sorte de parcours initiatique pour le jeune djarii : parti avec souvent presque rien il doit revenir avec plus pour montrer son aptitude. De ce fait les marchands djarii sont des personnes trés ouvertes mais avec toujours une idée en tête : comment tirer un profit des choses nouvelles. Méthode rude mais efficace. Les marchands djarii prétendent être les meilleurs du monde : meilleurs je ne sais pas mais les plus marchandeurs ça oui je peux confirmer. Je ne compte le nombre d'heures passés à marchander avec eux! Ce sont de plus des personnes trés malinnes qui n'hésitent pas employer des méthodes plus ou moins recommandables pour réussir une vente. J'en ai même rencontrée un qui faisait venir ses enfants pour apitoyer les clients potentiels! Ils portent encore leurs habits de caravaniers et font des gestes à n'en plus finir, tout ça dans un unique but évidement. Mais je crois qu'au delà même du simple marchandage les marchands prennent énormément de plaisir à faire ce qu'ils font. Quoiqu'il en soit les marchands djarii sont un des rouages essentiels de la société djarii. Bien que d'apparence trés expansive au moment de la vente (à les entendre je les saigne aux quatres veines à chaque achats ou marchandages) les marchands djarii ont la tête bien visée sur les épaules. De plus les djarii ont tendance à dire qu'en chaque djarii dort un marchand. Je pense que cela est on ne peut plus vrai car les échanges vont bon train à Djariif et tout le monde défend ses prérogatives sur le marché comme si sa vie en dépendait. J'ai même vu des mendiants s'associer afin de financer un centième voire un millième d'une caravane afin d'en tirer les profits lors de son retour. C'est notament gràce à eux que les saraméens ont pu venir s'installer à Djariif et venir acquérir des propriétés. Ils avaient compris bien avant les autres l'intérêt d'un tel marché. En faisant cela les djarii ont eu à portée de main des produits recherchés : ils ont pu ainsi limiter le nombre de caravanes en direction de Samarîis. Ce sont eux qui ont donc été les premiers acteurs de la relance économique djarii. C'est là un mérite qu'il faut bien leurs reconnaître. De plus il luttent efficacement contre toute forme de monopole de la part d'un seul marchand. Pour eux rien n'est pire qu'un marchand qui étouffe le marché en situation de monopole : cela empêche le lancement des jeunes et freine le dévellopement des autres. Le marché de Djariif a lieu tout les mardi et vendredi. La place Caravansérail est alors envahie par une multitude de petits comptoirs qui apportent chacun un "petit bout de Djariif". On y trouve de tout et à n'importe quel prix. C'est également à ce moment que la compétition entre les marchands atteint son paroxysme. Le marché est passionnant mais il peut ressembler à une arène pour les non-initiés. Pourtant et pourtant terminer je dirais que les marchands sont trés unis au sein de la société djarii. Les aides entre les familles sont monnaie courante et il n'est pas rare qu'un marchand dans une année noire soit soutenue par la communauté entière des marchands. Peut être une preuve qu'un coeur bat dans leurs poitrines finalement...
Cette description m'a rendu ma frénésie acheteuse. Je m'en vais vite la calmer au marché. Mon frère va encore me crier dessus pour tout l'argent que je dépense : c'est là un trait commun qu'il a avec les marchands.
Fin du dixième jour. | |
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Shiina
Nombre de messages : 90 Date d'inscription : 17/03/2007
| Sujet: Re: La Mémoire de Djarriif ou le petit journal de Shiina Mer 2 Mai - 15:59 | |
| Quinzième jour:
Et comme toujours je mets un temps fou à rédiger mon journal... A croire que je ne vais jamais le finir... Je suis rentrée à Samarîis : mon frère a besoin de moi et j'ai été obligé d'obtempérer.
Je suis rentrée avec la caravane officielle de Djahir. Toute la joyeuse troupe que nous formions s'est mise en route tôt dans la matinée. Que de temps passé depuis notre arrivée ici! Des couples se sont formés, des amitiés se sont forgées, des découvertes ont été faites... Tant et si bien que cela m'en a fait oublié mon petit travail!
Je vais profiter du fait que nous voyageons en caravane pour vous parler des militaires djariis! Ils sont nombreux à avoir fait le déplacement et j'ai eu tout le loisir de les observer.
Les militaires:
Note : la suite bientôt! | |
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